L’Eglise Saint-François de Sales de la rue Brémontier a été construite en 1873. Elle était à l’époque entourée de champs, la rue Brémontier n’ayant pas encore de maisons. La première pierre est bénie par Mgr Langénieux, évêque de Tarbes et mise sous le patronage de saint François de Sales, qui fut évêque de Genève-Annecy entre 1602 et 1622. Saint François de Sales avait à la fin du XIXe siècle un très large rayonnement, et fut proclamé docteur de l’Eglise en 1877 par le pape Pie IX.
Le 30 octobre 1873, elle est dédicacée selon la coutume, c’est-à-dire consacrée, par Mgr Guibert, archevêque de Paris. Il trace sur le sol le signe de la croix avec sa crosse, bénit les murs et consacre l’autel avant d’y célébrer la messe. De tous temps, l’Eglise a pratiqué la dédicace des édifices religieux, perpétuant une tradition juive pour laquelle la dédicace du Temple de Jérusalem était tout à fait essentielle.
Il y avait pour le Temple un respect sacré. Mais contrairement à cette tradition juive, le bâtiment n’est pas consacré pour qu’y réside la présence de Dieu, mais parce qu’il est le lieu de rassemblement des pierres vivantes du Nouveau Temple, le Christ. Ainsi, chaque fois qu’il entre dans une église, le croyant se rappelle qu’il est le temple de l’Esprit Saint, pierre vivante de l’édifice que Dieu construit pour y rassembler tous les hommes en un seul Corps, celui du Christ.
Promenade.
Lorsque l’on pousse la porte de l’église, l’œil est irrésistiblement attiré par trois grands vitraux. Ils sont une parabole exacte du mystère de la sainte Trinité. Les mystères chrétiens restent opaques tant que l’on n’a pas franchi le seuil de l’Eglise…
Le bénitier
Tout chrétien, en pénétrant dans l’église, se rappelle qu’il est baptisé en se signant « au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » avec l’eau bénite contenue dans le bénitier, porté ici par deux anges. Ils sont comme les chérubins qui encadraient l’Arche et le Saint des Saints dans le Temple de Dieu (cf. R 6, 23-28) ou comme les deux anges postés de part et d’autre du tombeau vide au petit matin de Pâques (cf. Lc 24,4). Ils nous avertissent que nous allons rencontrer un Vivant !
La nef
En forme de coque de bateau, elle évoque le « navire ». C’est la partie la plus spacieuse de l’église. La barque a toujours été l’un des symboles de l’Eglise. L’Eglise est aussi l’arche de Noé où tout être vivant peut venir trouver refuge (cf. Gn 6-8). Elle est enfin cette barque chahutée par les tempêtes du monde mais qui ne peut sombrer car Jésus y repose (cf. Mc 4, 35-41). Ou la barque de Simon-Pierre que le Seigneur a choisie entre toutes et dans laquelle, s’étant assis, il enseigne les foules massées sur le rivage (cf. Lc 5,3).
La chaire
Entre le porche et le chœur, elle permettait au prédicateur, à une époque où il n’y avait pas de sonorisation, d’être entendu de tous. Comme Isaïe depuis les remparts de Jérusalem, qui haranguait le peuple avec autorité. L’idée ne s’est pas perdue de nos jours de cette Parole qui surplombe et qui touche.
L’ambon
C’est désormais de l’ambon que l’Evangile est lu et l’homélie prononcée. Le mot ambon désigne une hauteur, du grec anabainein qui signifie monter. Il s’agit d’une estrade ou d’une tribune semblable à celle depuis laquelle le scribe Esdras fit la lecture de la Loi à la foule des Israélites (cf. Néhémie 8,9). L’Eglise parle des deux tables de la Parole et du Corps du Seigneur. L’ambon en est une, l’autel, une autre. Bien que distincts, ils sont intimement unis. Leur union est manifestée par leur proximité locale : ils sont situés dans le chœur non loin l’un de l’autre.
L’autel
Il est une « table du Seigneur » dont parle saint Paul (1 Co 10,21). Toute famille aime à se retrouver autour d’un bon repas festif. La grande famille des enfants de Dieu, elle aussi, se rassemble dans la joie pour partager le repas de l’Eucharistie à la table de Dieu le Père. Le mot autel vient du latin altus, élévé. Chaque eucharistie rend présent sur l’autel le sacrifice du Christ sur la croix. C’est pourquoi la liturgie l’entoure d’une grande vénération.
Les stalles
Derrière l’autel, on aperçoit de chaque côté du chœur de grands sièges en bois. Ce sont les stalles, où s’assayaient les prêtres et les diacres et parmi eux le curé, qui avait été « in-stallé » par l’évêque comme son représentant dans la paroisse pour avoir soin (cura : soin en latin) de tous les habitants du quartier. Ainsi faisaient-ils symétriquement une haie d’honneur à Celui qu’ils servent, présent dans le tabernacle.
Le tabernacle
Dés l’entrée dans l’église, la lumière écarlate du tabernacle (tente en latin) assure de la présence du Seigneur. Il contient le corps précieux de Jésus ! Dieu est là dans le sacrement de son amour. Devant lui, le chrétien s’incline ou fait la génuflexion.
La statue de la Vierge Noire
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